Genre et intersectionnalité

Transversal aux réflexions menées dans l’équipe, cet axe propose une perspective de genre intersectionnelle et pluridisciplinaire.

Le genre est ici entendu en tant que rapport de pouvoir et conduit à une réflexion critique sur les formes et les lieux de production du savoir qui organisent la société selon plusieurs axes étroitement imbriqués de sexe, mais aussi de classe, race, nationalité ou sexualité. Ces rapports sociaux, constitutifs des processus de subjectivation, interagissent et s’alimentent sans être réductibles l’un à l’autre ni hiérarchisables. Ils opèrent de manière simultanée tant au niveau individuel qu’à celui des structures sociales, au plan discursif, idéel et matériel.

* Réflexion critique sur les formes et les lieux de production du savoir qui forment les identités sexuées et plus largement, organisent le travail et la société :

Penser en termes d’imbrication des rapports sociaux évite de naturaliser des identités présentées de surcroît comme unidimensionnelles et permet de comprendre le processus de production des subjectivités complexes. Cela permet plus largement d’analyser les rapports sociaux et de penser le changement social et politique.

* Renouvellement de l’épistémologie féministe :

Contribuer au renouvellement de l’épistémologie féministe et du genre en intégrant les contributions du Black féminisme, du féminisme Chicano et des Suds et du féminisme transnational, des épistémologies situées et des approches post coloniales et décoloniales.

* Analyse genrée des mouvements sociaux mixtes ou de femmes :

Étudier les mouvements sociaux et les processus et modes de subjectivation tant au niveau individuel que collectif dans une perspective de genre et transnationale. Refuser la catégorisation et décloisonner les divisions essentialistes.

* Analyse de la violence :

Que ce soit sous forme de conflit armés, de violences sexuelles spécifiques contre les femmes ou encore de harcèlement au travail ou sur les lieux d’étude, ces expressions multiformes et combinées de la violence constituent une dimension souvent invisibilisée mais particulièrement importante des rapports sociaux de sexe, mais aussi de race et de classe, et de leur permanente (re) construction.

* Analyse de la mondialisation :

Il s’agit du cadre spatio-temporel matériel, mais aussi idéel dans lequel s’inscrivent les réflexions de l’axe. Nous l’étudions notamment les migrations sans la mondialisation en lien avec les politiques de développement, les conflits environnementaux, la division internationale du travail (re) productif, la traite des êtres humains, les organisations internationales et non-gouvernementales. Les dynamiques de changement à l’œuvre dans le monde globalisé constituent à la fois un objet d’analyse et une incitation à imaginer de nouveaux instruments méthodologiques et théoriques pour en rendre compte.

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