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Ka Man Ip

kmip90@gmail.com

Doctorante en philosophie politique

Nationalité : Hongkongaise

Présentation générale

Ayant grandi et été formée à Hong Kong, je m’intéresse à la théorie de la résistance et à la philosophie politique. La philosophie permet de penser l’événement comme une manière de penser, de dire et d’agir aujourd’hui. Pour que la philosophie joue son rôle dans l’événement, il me semble que la problématisation de l’actualité discursive soit nécessaire, car sa tâche est de révéler la raison d’être et le fondement du discours. Ainsi, nous pourrons trouver la possibilité d’agir dans le processus de théorisation en faisant dialoguer les idées philosophiques et les différentes perspectives à travers des expériences concrètes. J’ai choisi Hong Kong, le thème qui m’est le plus familier, comme terrain de réflexion sur la question théorique de la résistance et de la révolution.

La question de l’agitation politique à Hong Kong met en évidence l’ontologie critique de nous-mêmes. L’attitude critique foucaldienne défait l’effet de la gouvernementalité par l’action volontaire à travers la parole, en problématisant notre existence historiquement constituée. Cela rend possible la problématisation de la question de la résistance au pouvoir. En révélant ce qui est conditionné aujourd’hui dans une recherche généalogique, nous cherchons en tant que sujet la possibilité de nous transformer. La question de la résistance est donc particulièrement pertinente dans son rapport à la subjectivation. Comme le montre Jacques Rancière, la scène de la résistance révèle qu’il y a une égalité dans le partage du sensible en tant que fondement de notre existence commune entre tous les êtres parlants. À travers la prise de parole et les formes de résistance, il y aura la possibilité d’une subjectivation, de sorte que le sujet ne soit plus le produit d’un gouvernement ou d’un assujettissement. C’est une modalité de subjectivation avec une virtualité révolutionnaire qui permet l’émergence de l’hétérogénéité dans le temps, et finalement l’apparition d’une autre façon de vivre. Ce n’est qu’un début, car les gens commencent à s’interroger sur leur place dans le monde et à s’engager dans des expériences politiques de résistance. Toutes ces expériences me fascinent et me motivent à mener des recherches.

Formation et diplômes :

  • Inscription en thèse à l’Université Paris Cité, France (2022-), sous la direction de Mme Marie Cuillerai :

Hong Kong comme laboratoire politique à l’ère de la mondialisation : la question du néolibéralisme dans le passage de la politique révolutionnaire à la micropolitique de la résistance

Résumé : L’intérêt de cette recherche porte sur la dynamique entre la subjectivation néolibérale et les formes de vie et de résistance des individus qui refusent d’être ainsi gouvernés. Hong Kong peut être considérée comme un laboratoire politique qui nous permet de questionner la relation entre l’État, le capital et le sujet à travers les processus d’étatisation, de circulation du capital et de subjectivation dans le contexte de la mondialisation.

Mots clés : Biopolitique, gouvernementalité, néolibéralisme, micropolitique, résistance, subjectivation

  • Master recherche en sociologie et philosophie politique, l’Université Paris Cité, France (2020-2022)
    Titre du mémoire de M2 : Politique de l’identité dans l’agitation de Hong Kong
    Titre du mémoire de M1 : Discours et l’art de résistance
  • Master recherche en philosophie, l’Université Paris 8, France (2019-2021)
    Titre du mémoire de M2 : L’implication politique de la critique chez Foucault
  • Licence en philosophie, l’Université chinoise de Hong Kong, Hong Kong, 2013

Activités pédagogiques :

  • Ateliers de lecture avec les étudiants hongkongais sur les textes de Foucault (en cantonais)
    Du biopouvoir à la biopolitique (octobre – novembre 2022)

https://www.hok6.com/course-group/284

Description : Dans le chapitre intitulé « Droit de mort et pouvoir sur la vie » de La volonté de savoir publié en 1976, Michel Foucault introduit le concept de biopouvoir, la technique du pouvoir sur la vie en tant qu’objet de gouvernement. Foucault poursuit sa discussion sur le pouvoir de la vie dans ses cours au Collège de France, en montrant comment la société moderne, à travers des mécanismes tels que le contrôle de la population, le marché du travail et les dispositifs gouvernementaux, a modifié le comportement des individus. Cet atelier se concentre sur le développement théorique de la biopolitique afin d’examiner la relation entre la sociopolitique et la vie.

        De la microphysique du pouvoir à la micropolitique (mai – juin 2023)

https://www.hok6.com/course-group/346

Description : Dans cet atelier, les théories de deux philosophes français, Michel Foucault et Gilles Deleuze, font l’objet d’une discussion sur les questions d’institutions sociales et de pratiques politiques. La première partie est consacrée à la notion de pouvoir chez Foucault et à la manière dont la société disciplinaire s’appuie sur des corps dociles. La deuxième partie commence par la lecture que fait Deleuze des concepts de Foucault et de la façon dont la société disciplinaire s’est transformée en une société de contrôle. Deleuze a développé le concept de nomadologie, qui explore les différents conflits et contradictions sociales. La discussion porte sur la manière dont ce concept de micropolitique induit différentes conceptions de la pratique politique. Du micro-pouvoir de Foucault à la micro-politique de Deleuze, la lecture des textes de deux philosophes nous aide à réfléchir à des concepts tels que l’État, le pouvoir et la résistance.